SMK

On importe en dollars et on exporte en euros et si on suit ton raisonnement et donc à chaque baisse de l'Euro comme c'est le cas depuis quelques temps on va être doublement sanctioné.... Sauf que la valeur du dinar est évalué en fonction d'un panier de devises (Dollar, Euro, Yen ...) et donc la parité EUR/USD est résorbé de fait d'autant plus que l'objectif premier de la dévaluation est de diminuer les coûts de production pour devenir plus compétitifs sur le marché international... les adeptes de cette politiques et de cette pratique on toujours oublier de mentionner qu'à un certain niveau du taux de change (qu'on a atteint déjà depuis quelques années), cette politique est contreproductive dans la mesure ou la tunisie est un pays importateur et endetté et par conséquent ça va plomber la balance commerciale qu'il va falloir résorber à un moment ou à un autre... En ce qui concerne la BCT au delà du problème d'indépendance, il y a vraiment un problème de gouvernance dans cette institution comme dans la plus part des institutions financières de ce pays (BVMT, CMF....) notamment avec deux gros problème: Le premier celui des conflits d'intérêt (qu'on a toujours ignorer en Tunisie) et le deuxième est l'abscence d'organe et de mécanisme de contrôle...

Encore une fois nous sommes un pays qui importe plus qu'il n'exporte (Matières premières, pétrole, voitures.....) et par conséquent la dévaluation conduit nécessairement à un déficit de la balance commerciale car nos exportations sont limités, sans parler de l'effet catastrophique de la dévaluation à plus long terme sur le remboursement des dettes qui se fait en devises....Hormis, quelques privélégiés cette politique de dévaluation systèmatique conduit à l'inflation à court terme qui concernent surtout le tunisien moyen et à long terme à un problème de remboursement de la dette qui normalement devraient concerner tout le monde (car ça devraient augmenter les impôts....)

1- La politique économique est du ressort de l'exécutif et le budget en est le résultat...et l'Ac n'a aucun regard sur la première et elle doit surtout s'assurer de l'équilibre du budget pour le valider (pouvoir législatif...) 2- les experts les plus optimistes envisageraient une reprise pour la fin 2016 si la crise ne s'amplifie pas (ce qui n'est pas le cas) 3-Je ne sais pas pourquoi on a tendance à dire à affirmer parfois qu'on peut contrôler un système qui est devenu incontrôlable pour plusieurs raisons( économie de marché, hégémonie des fonds spéculatifs...ect)... Les réserves baissent car c'est la loi de l'offre et de la demande du taux de change de la balance commerciale ....et pour la baisse du taux d'intérêt c'est une mesure pour essayer de sauver les meubles... 4- Effectivement c'est loin d'être une fatalité mais ce raisonnement n'est valable qu'à court terme puisqu'à long terme les choses risquent d'être catastrophiques si la crise persisre ... 5- La troika ne veut rien du tout et à plus d'un titre elle est loin de contrôler quoi que ce soit (entre autres par ce qu’elle a hérité d’une situation catastrophique) ....les objectifs ne sont pas clairs, et par conséquent les moyens mise en place aussi...Encore une fois, la baisse du taux de change qui a toujours été l'argument des anciens économistes pour booster l'économie est un argument qui a prouvé ses limites dans la mesure ou nous sommes un pays importateur ce qui contribue largement en définitif à un déficit conséquent de la balance commerciale, sans parler de la question des dettes (remboursables en devises) et par rapport au Maroc qui a fait le choix inverse (renforcement de la monnaie locale) continue encore d'attirer les investisseurs étrangers et pas seulement pour sa stabilité politique mais aussi par des programmes et par une stratégie ambitieuse ....ce qui est loin d'être notre cas puisqu'on continue encore à appliquer la politique de bricolage..

Quelque soit la raison, techniquement légalement, moralement ce n'est pas possible... Tu ne passes pas la session principale tu n'as pas le droit à la session de rattrapage....